Damier, l’échiquier du Léman et de tous ses créateurs

Ils écrivent, créent ou peignent sur le Léman. Des écrivains et des artistes à découvrir, des rencontres à ne pas manquer, des expositions à voir dans cette région classée patrimoine mondial de l’Unesco. Sans oublier, curiosité oblige, quelques coups de cœur pour des artistes d’ailleurs que nous avons le bonheur de lire ou découvrir de notre balcon sur les Alpes !


Nos conseils de lectures, d’expositions, de rencontres culturelles…

Nouveautés littéraires : Damier a aimé les biographies de femmes inspirantes


Nicolas de Staël, le besoin de penser peinture

L’exposition consacrée à Nicolas de Staël par la Fondation de l’Hermitage – comme un prolongement à celle de Paris – soulève la même effervescence du public. Dans un cadre plus intime, elle n’en est pas moins exceptionnelle.
Tout est sublime, tout est grandeur. Du haut de ses deux mètres, Nicolas de Staël pose dans son atelier, chemise blanche et pantalon noir, moderne et élégant, les yeux cernés. Il est beau, l’allure d’une star de cinéma. Autour de lui, des œuvres jonchent le sol. À 40 ans, il est au sommet de son art et de sa gloire. Rien ne laisse présager l’imminence d’une tragédie. La fin de ses tourments.
Né à Saint-Pétersbourg en 1914, Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein descend d’une ancienne famille aristocratique. Chassés par la révolution bolchévique en 1919, ses parents se réfugient en Lituanie, puis en Pologne. Ils ne survivront pas longtemps à leur triste exil. À l’âge de huit ans, Nicolas est orphelin, démuni, sans repères. Il est recueilli par un couple aisé à Bruxelles, les Fricero. Grâce à leur bienveillance, Kolia (diminutif de Nicolas) fréquente les meilleures écoles, le collège Cardinal-Mercier, l’Académie royale des Beaux-Arts… la jeunesse dorée où il s’efforce d’enterrer le passé. Mais rien ne s’oublie, rien ne s’efface. Toute sa vie, il va fuir les souvenirs, éviter d’évoquer les années sombres. Lire la suite


 La vie tragique et mystérieuse d’Anne Frank

Damier.ch

L’exposition « Anne Frank et la Suisse »  présentée au Château de Prangins revient sur la vie de l’adolescente durant la Shoha. Cachée dans un appartement exiguë à Amsterdam avec ses parents et sa soeur, Anne se met à écrire sur le poids de cette existence privée de toute liberté.  Son journal intime révèle leurs disputes, les agacements, les peurs. Elle s interroge sur son avenir : « Je ne veux pas comme la plupart des gens avoir vécu pour rien, je veux continuer à vivre même après ma mort ». Seul survivant, son père, Otto Frank, s’installe chez sa soeur à Bâle et publie le journal de sa fille qui sera lu par des dizaines de millions de gens. En savoir plus


Que reste-t-il d’Emma Bovary après plus d’une centaine d’années à s’immiscer dans les esprits des lecteurs de Flaubert?

N’a-t-elle pas dépassé son statut de personnage pour devenir un symbole? Il est certain qu’elle subsiste, ancrée dans l’imaginaire collectif, mais où et comment? Peut-on reconnaître Emma aujourd’hui? Et qu’en pense-t-on?
Quête littéraire que s’est imposée le collectif Episode: prendre des nouvelles d’Emma à travers la (re)création littéraire. Pour affronter ce personnage mythique, il faut s’en affranchir, quitte à s’éloigner du monument Flaubert pour sortir de son ombre ou à lui faire un pied-de-nez. Peindre Emma Bovary, comme un moment de l’imaginaire, en s’inspirant d’un détail, d’une ambiance, d’un lieu ou d’une époque… en savoir plus


Le piège de papier, parmi les finalistes du Prix du livre de la ville de Lausanne 2024

 

C’est l’histoire d’une amitié contrariée entre deux étudiantes, de rivalité malsaine et d’odieuses trahisons. C’est surtout l’histoire de vies tourmentées par la jalousie. Une œuvre de fiction, avertit l’auteure, Kyra Dupont Troubetzkoy, puisée cependant dans la réalité. 

Au commencement, il y a une idylle avec Victor qui s’essouffle, malgré les stratèges de séduction de la narratrice. Mais depuis l’arrivée de L. au lycée, l’espoir d’un possible rebondissement de leur amour est compromis. La nouvelle étudiante sème le trouble. Trop belle, trop énigmatique, elle évolue dans une atmosphère choisie, entourée d’une garde rapprochée. « Elle trône en reine à la cafétéria » et fait tourner les têtes. Celle de Victor. La jalousie naissante de l’autrice devient irrépressible et vire à la détestation. C’est le début de sa traque déjantée qui donnera lieu à de fausses interprétations, à un sentiment d’infériorité infondée.
Le bac en poche, la vie universitaire met fin aux flirts lycéens et aux états d’âme puérils… Pour la narratrice, une renaissance dans un monde inconnu, sans Victor, et sans L. Dans l’amphithéâtre bondé des Sciences politiques, l’ébullition est intense. Chacun cherche du regard un visage qui lui serait familier. C’est alors que L. apparait, l’air ingénu… Lire la suite


Entretien avec Brigitte Violier, auteure de Benoît Violier, Du cœur aux étoiles

Benoît Violier

A l’occasion de la sortie de Benoît Violier, du coeur aux étoiles, Damier vous propose un entretien avec son auteure Brigitte Violier qui signe un livre  pudique et plein de délicatesse. Un ouvrage qui rend hommage à la beauté de la vie et à l’amour, malgré les douleurs et les peines.

Damier :  En 2016, alors que tout semblait lui réussir, votre mari chef triplement étoilé du restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier a mis brutalement fin à ses jours, vous laissant vous et votre jeune fils dans un état de choc indescriptible. Malgré la douleur toujours prégnante, vous avez écrit ce livre sur l’incroyable destin de Benoît Violier, son parcours impressionnant (qui le mène d’un apprentissage à Pérignac à Paris aux cuisines des restaurants les plus prestigieux – Jamin chez Robuchon, au Ritz, à la Tour d’Argent….), son ambition de devenir meilleur ouvrier de France avant ses 40 ans et aussi votre rencontre avec lui en 1995. Quelle place l’amour a-t-il occupé dans votre vie, dans vos vies?
Brigitte Violier :  L’amour, c’est ma valeur forte, je fais tout avec le cœur, cela a guidé ma vie depuis l’enfance.  L’amour c’était une évidence quand j’ai rencontré Benoît, quand il m’a parlé de son amour du métier, de sa passion pour le travail bien fait, de sa recherche incessante pour l’excellence. L’amour a été au cœur de nos vies…. En savoir plus

 


Le musée de l’appareil photographique de Vevey rend hommage à Gustave Eiffel disparu il y a un siècle. L’ingénieur possédait une passion pour la photographie. L’exposition émouvante présente des photos intimes de la famille, notamment de sa fille aînée Claire, dans leur maison de vacances, la « Villa Claire ». Acquise en 1892, elle a été rasée en 1989. ll ne reste qu’une plaque commémorative au bord du lac… En savoir plus


Hodler, Calame, Perrier… un nouveau musée célèbre la peinture genevoise

C’est dans le cadre du musée créé dans une dépendance du Château du Crest à Jussy, que plus d’une centaine de chefs-d’œuvre d’artistes genevois sont présentés pour la première fois au public. Tour d’horizon.

Toutes les collections naissent d’une passion. Celle d’Yves Micheli, dont la famille est propriétaire du Château du Crest depuis le 17e siècle, remonte au jour de Noël 1946. Un tableau d’Alexandre Calame « Bois de Jussy », glissé innocemment sous le sapin, aura un impact sans précédent. Une émotion vive qui lui insuffle l’envie irrépressible de constituer une collection. Alors âgé de dix ans à peine, le jeune Yves Micheli se découvre une passion pour l’art, et presque exclusivement pour les maîtres genevois. Des artistes ayant des liens communs, soit par leur origine, soit par leur contribution à l’essor de l’art genevois et suisse. De coup cœur en coup cœur, la Collection du Crest se profile et s’étoffe… Lire la suite


On ne vit que deux fois

Made in Korea, le nouveau livre de la romancière suisse Laure Mi Hyun Croset est aussi drôle que grave, émouvant qu’enthousiasmant. A lire d’urgence.
Il était une fois un garçon de trente ans peut-être, un geek parisien, qui ne sort plus guère de sa chambre. Développeur de jeux et créateur de mondes virtuels, il se nourrit d’images et de junk food. Ainsi pourrait continuer sa vie, dont il a strictement limité les interactions sociales,  réservant quelques rares coups de fils à ses parents, le dimanche. Sa vie est elle belle, rose ou grise ? C’est finalement sans importance jusqu’au jour où le docteur Alix Rivière lui assigne une terrible vérité : sans changement drastique d’hygiène de vie, ce garçon diabétique et sans doute obèse met sa vie en dangerlire la suite


La fabrique des auteurs : mythe ou mirage ?

L’atelier d’écriture de Natalie David-Weill nous invite en compagnie de son héroïne Esther dans les coulisses de la création littéraire. Délicat, érudit et enthousiasmant !

Mais quelle drôle d’idée Esther, ex-professeure et instagrameuse à succès, a-t-elle eu d’accepter l’invitation de son amie Nikki, avocate et mère célibataire survoltée, à participer à un atelier d’écriture ? Atelier d’écriture, trois drôles de mots pour trois interrogations lancinantes qui assaille tout écrivain en devenir. Écrire peut-il s’apprendre comme un forgeron apprend à forger ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire quand tant de chefs-d’œuvres attendent déjà leurs lecteurs sur les rayonnages des librairies ? Et si abstraction faite de tant d’interrogations, écrire en atelier n’est il pas périlleux ?  Tant de  secrets, de confidences, de rêves ou d’illusions partagés entre amis, peuvent-ils être sans pudeur être dévoilés, déformés ou enjolivés pour la beauté de quelques exercices de style aléatoire ? lire la suite


Amélie Nothomb parmi les stars de la rentrée littéraire  

Généreuse et bienveillante, Amélie Nothomb s’est plongée dans l’effervescence de la quatorzième édition du Livre sur les quais à Morges. Une joie pour ses fidèles lecteurs avides d’échanger quelques mots avec la célèbre romancière.

Pourtant, la file d’attente pour atteindre le graal est interminable. Sous un soleil pesant, elle ondule autour de la tente du festival. Mais qu’importe la chaleur, les inconditionnels de ses livres patientent allégrement dans l’espoir d’une dédicace. Ils ne seront pas déçus ! La romancière aux mille chapeaux aime son public. Indulgente, elle se prête aux selfies, dialogue, s’informe, avant de signer d’une écriture déliée un message qui vient du cœur.
Devant elle, une sélection de ses derniers ouvrages – tous bestsellers – que l’on s’arrache avec frénésie. Amélie Nothomb publie au rythme effréné d’un roman par an. À chaque sortie, le miracle se reproduit. Son génie littéraire se concrétise en histoires puisées dans la réalité, comme en témoigne Le livre des sœurs, « j’ai la chance d’avoir une sœur, Juliette, et je l’adore ! », lance-t-elle spontanément. lire la suite


Étouffée par l’époque, étouffée par le XVIIe siècle, siècle d’hommes ? Tel fût le destin de Jacqueline Pascal, poétesse et sœur du célébrissime scientifique et homme de lettres Blaise Pascal. Pourquoi et comment ? C’est ce que raconte le passionnant roman de Christine Orban, Soumise, publié aux éditions Albin Michel.

Méconnue et pourtant essentielle dans la vie et l’œuvre de l’illustre mathématicien Blaise Pascal, les poésies de sa sœur Jacqueline ont séduit ses plus illustres contemporains alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente. Une reine Anne d’Autriche, un cardinal Richelieu et un écrivain célèbre Corneille ont loué ses talents et lui ont témoigné toute leur admiration. Pourtant cette jeune fille brillante et passionnée choisira de renoncer à  ses dons pour prendre le voile et se retirer dans une  cellule de l’austère Abbaye janséniste de Port Royal. lire la suite


Un Noël avec Winston. Tout en saveurs.

Pourquoi un livre sur Winston Churchill, direz-vous, alors que plus d’un millier de biographies et films documentaires lui ont déjà été consacrés – sans compter ses Mémoires en 37 volumes ? Par gourmandise pour Corinne Desarzens… car manger à la table du redoutable homme d’État est aussi un moment de vérité.

L’auteure s’y invite sans-façon et nous révèle par là même ses talents de cordon-bleu : « Comment juger le beurre autrement que par son crépitement dans la poêle ? La viande autrement que par le toucher à la phalange ? La tarte à l’odeur qu’elle dégage, la pâte sinon en la soupesant… » Un bonheur qu’elle partage avec Winston, imaginant agapes et festins gargantuesques à aiguiser l’appétit.
Mais que serait Noël sans sa traditionnelle dinde ? Énorme chez les Churchill qui en cette année 1940 savourent la plus grosse dinde jamais vue, un cadeau de la part de leurs fermiers irlandais…. lire la suite


Mensonges au paradis de Colombe Schneck

« Il faut beaucoup de mémoire pour repousser le passé [1]».
Colombe Schneck est journaliste à Paris et auteure de quatorze romans inspirés souvent de son histoire familiale. Pourtant elle n’avait encore jamais raconté ses souvenirs d’enfance en Suisse. Hasard, naïf enjolivement ou déni ?
Du propre aveu de l’auteure, la prochaine héroïne de son nouveau livre n’aurait rien à envier au bonheur d’une Heidi au pays des montagnes. L’ouvrage en devenir serait un vrai beau roman suisse tendre et pure comme l’enfance de la narratrice. C’est du moins ce que pensait Colombe Schneck, l’écrivaine à succès avant …
Avant de revenir trente ans plus tard dans la vallée sur ces mêmes chemins de montagne qui l’avait enchanté petite fille, alors qu’elle était pensionnaire au Home chez Anne Marie et Karl Ammann... lire la suite


Une brève libération

Prix Simone Veil 2023, Une brève libération de Félicité Herzog dépeint avec maestria l’histoire trouble des Cossé-Brissac pendant la seconde guerre mondiale. Pour tenter d’éviter ce qu’elle juge comme « une mésalliance », May de Brissac, la très belle et mondaine duchesse, envoie sa fille Marie-Pierre (par ailleurs la mère de l’auteure) dans une clinique en Suisse et s’entretient avec Paul Morand sur les rives du Léman. En vain ?

Un écrivain parisien en exil en Suisse et une mère effrayée par le projet INSENSÉ de mariage de sa fille, dans un restaurant de Lausanne. Lui c’est Paul Morand, elle May de Brissac. Ils se sont donnés rendez-vous à La Croix d’Ouchy, un restaurant chic et discret de Lausanne... lire la suite


Léon Spilliaert l’alchimiste de la mélancolie

La mer du Nord de Léon Spilliaert. Retour sur la vie de l’un des plus grands artistes belges, dont les pas nous mènent sur les plages d’Ostende.

Lorsqu’il évoque sa tendre enfance, Spilliaert nous laisse l’impression de jours heureux. Tout lui apparaissait si beau, si neuf, si étrange : « Je suis né à Ostende le 31 juillet 1881 d’une mère douce et mélancolique. » Un enchantement précoce qui sera brisé par une scolarité éprouvante. L’insouciance et la liberté s’éloignent : « On m’a volé mon âme et plus jamais je ne l’ai retrouvée ». De cette quête perpétuelle s’éveille une passion farouche pour le dessin. Très tôt, il affiche un talent incontestable… lire la suite


Le Lausannois François Bocion, peintre du Léman

Le port d’Ouchy

Cette œuvre de François Bocion figurent parmi les toutes premières acquisitions du Musée Jenisch à Vevey en 1893, grâce à une souscription publique. Le tableau dépeint les activités sur le Léman. En premier plan, la barque des pêcheurs, à l’arrière celles du transport des marchandises. Plus loin, on aperçoit le bateau à vapeur, plus imposant, que l’on imagine bondé de touristes. Ils débarqueront sur le ponton en bois, mais déjà l’aménagement des berges pour la villégiature est en cours…


Chesa Seraina : la maison de tous les rêves

Après le succès de son premier roman « Galel », Fanny Desarzens nous ouvre les portes de « Chesa Seraina ». Un havre de paix, de sérénité, où se nouent des liens familiaux et amicaux… jusqu’au jour du drame.
Imaginez une maison en bois blanc, entourée de prairies et de forêts, patiemment restaurée au fil des ans et des moyens. Un lieu de vie si longtemps désiré, subitement parti en fumée. La cause du désastre : un feu de cheminée mal éteint. Au milieu de la nuit, les bûches de sapin enflamment le rez-de-chaussée, puis tout l’étage. Grâce aux aboiements du chien, les parents d’Elena et de sa sœur aînée échappent de justesse à l’asphyxielire la suite


Ils sont venus entre 1754 et 1914 sur les bords du Léman pour quelques heures ou quelques années. Dix auteurs, dix géants de la littérature : Voltaire, Rousseau, Germaine de Staël, François-René de Chateaubriand, Byron, Stendhal, Alexandre Dumas, Gustave Flaubert, Victor Hugo, Romain Rolland.
Exilés ou réfugiés en Suisse, ils y ont repris leurs souffle et leur plume. Pourquoi ? Pour échapper à la censure, à la prison, aux créanciers ou à la mort, ils ont quitté leur pays, la France ou l’Angleterre. Ils ont posé leurs valises quelques heures ou quelques années en Suisse. Là, dans ce pays entre lacs et montagnes, ils ont retrouvé la santé, la liberté ou l’inspiration.  lire la suite


Lausanne : la ville de Gibbon

Au XVIIIsiècle, la maison de la Grotte à Lausanne, habitée par le célèbre historien Edward Gibbon, figurait dans les guides touristiques. Sous son influence, la cité lémanique devint une étape du Grand Tour. Les jeunes aristocratiques y séjournaient pour parfaire leurs études, tout en participant aux activités d’une vie sociale très animée. Dîners, concerts, bals, jeux, théâtre, se succédaient dans les salons de la noblesse lausannoise… Un ouvrage collectif Edward Gibbon et Lausanne – Le Pays de Vaud à la rencontre des Lumières européennes raconte la sociabilité, les divertissements, la formation intellectuelle, magnifiquement illustrée. En savoir plus


Léonard Burnand remporte le Prix de la Société Littéraire de Genève pour son ouvrage sur Benjamin Constant

L’historien Léonard Burnand consacre une biographie approfondie sur Benjamin Constant « l’homme qui a le plus d’esprit après Voltaire »connu aussi pour sa liaison tumultueuse avec Germaine de Staël.
Fin stratège et chantre de la liberté, une liberté sans limites qu’il n’aura cesse de défendre, il s’oppose avec ardeur à toute forme d’autoritarisme. Ses discours, ses articles et une élocution savante révèlent une personnalité fidèle à ses convictions, aux capacités intellectuelles prodigieuses. Néanmoins, la postérité célèbre davantage ses qualités de romancier pour son roman Adolphe, chef-d’oeuvre en son genre…en savoir plus


Le dernier coup de cœur de Léonard Gianadda : une statue inédite de Victor Hugo !

C’est un Victor Hugo âgé, au corps noueux mais vigoureux, aussi nu et athlétique qu’Apollon, qui vient d’intégrer la fabuleuse collection de la Fondation d’art à Martigny. La statue, réalisée à partir d’un plâtre d’Auguste Rodin, soulève l’émotion. Léonard Gianadda, les larmes dans la voix, rend hommage à deux monstres sacrés.
À l’origine de ce bronze inédit, une amitié indéfectible entre le père des Misérables et Auguste Rodin. Régulièrement invité à la table de l’écrivain, Rodin esquissait son portrait entre deux coups de fourchette avant de poursuivre son travail dans la véranda. Là, il était autorisé à façonner les traits du grand homme dans la glaise, déployant une précision infinie. « J’ai pu obtenir un Hugo qui est vrai », estima le sculpteur satisfait. Le résultat est éloquent : le visage du romancier est concentré, déterminé, le corps en mouvement prêt à affronter de puissants combats. Pourtant, plus d’un siècle après la mort de Rodin, lire la suite


Le Saint-Moritz de Lee Miller

Mannequin, égérie et compagne de Man Ray dans le Paris des années vingt, photographe du tout New York dans les années trente, reporter de guerre couvrant la bataille de Saint-Malo et la libération des camps de concentration, la vie incroyable de l’américaine Lee Miller fut aussi courageuse qu’imprévisible. Objectif à la main, elle sillonna la planète de New-York au Caire en passant par Budapest ou Sibiu, mais c’est à Saint-Moritz que sa vie changea deux fois brusquement. Explications…
En 1927, Lee Miller, 20 ans, splendide jeune beauté américaine traverse une rue de New York. Elle faillit être renversée par un automobiliste et ne dut son salut qu’à un passant qui la tira in extremis à l’arrière. L’ange gardien n’était autre que Condé Nast, le tout-puissant magnat de la presse qui ébloui par l’allure de la jeune fille, lui propose de poser pour un de ses magazines, le journal Vogue. Aussitôt proposé, aussitôt fait. Lee Miller fait la une du magazine en mars 1927, sa carrière de modèle était lancée et les photographes vedettes comme Edward Steichen ou Arnold Genthe se l’arrachaient. lire la suite


Connaissez-vous Alain-René Le Sage, super-héros littéraire au temps des Lumières ?

Comment ce fils d’un notaire royal, breton de naissance, est-il parvenu à écrire des œuvres au succès colossal ? Orphelin à 14 ans, l’adolescent entre en pension chez les jésuites de Vanne avant de poursuivre ses études de philosophie et de droit à Paris. Ses fonctions d’avocat ne lui permettant pas de subvenir aux besoins de sa famille, il se lance dans la carrière des Lettres, autant par goût que par nécessité.

Un talent éclatant dans la satire et d’énormes succès
Le triomphe n’est cependant pas immédiat. Malgré plusieurs échecs commerciaux cuisants, malgré les déceptions, rien n’altère son enthousiasme. Enfin, à l’âge de 46 ans et en quelques semaines, Le Sage produit deux grands succès ! Une courte pièce, Crispin rival de son maître, dont l’intrigue quelque peu bouffonne met en scène l’imposture d’un valet, un thème qui va beaucoup occuper les esprits… lire la suite


Passion dévorante: Aline de Ramuz

Publié en 1905, ce roman reste d’une actualité saisissante. Venu à Paris pour y finir ses études, l’auteur d’Aline, l’écrivain helvétique Charles Ferdinand Ramuz, veut nous raconter la passion dévorante et cruelle d’une jeune villageoise du début du XXe siècle dans une Suisse rurale et pauvre pour un de ses contemporains. Rassurez- vous toutefois,Aline n’a rien avoir avec une bluette champêtre sentimentale et désuète.

Au contraire, plus de cent ans après sa parution, avec Aline, Ramuz nous bouleverse encore et toujours avec cette histoire d’amour intemporelle et déchirante d’une jeune femme à peine sortie de l’adolescence pour Julien, le coq du village, un homme insouciant et volage. Si les deux jeunes héros ont en commun de brûler la vie, pour Julien, issu d’une famille de paysans aisés, l’amour est amusement et passe vite. Pour la sage et grave Aline, il va rapidement conduire à la tragédie.Lire la suite


Exceptionnel : La Fondation Martin Bodmer acquiert le manuscrit de la Lettre à d’Alembert de Rousseau

L’ouvrage de l’un des plus célèbres philosophes de la période des Lumières et citoyen de Genève est actuellement exposé au Musée Bodmer à Cologny.
Retour sur une acquisition rarissime.

Ce document autographe, qui revêt une importance considérable dans l’œuvre de Rousseau puisqu’elle se rapporte à Genève, sa ville natale, avait complètement disparu des radars de la bibliophilie. Après le décès du dernier possesseur connu, le mystère autour du précieux texte préoccupa longtemps les collectionneurs. C’est seulement en décembre dernier qu’il réapparut lors d’une vente aux enchères anonyme chez Christie’s à Paris. Une opportunité unique à ne pas manquer. « L’ouvrage est sans conteste celui qui concerne le plus étroitement Genève, sa religion, la question des théâtres » rappelle le directeur de la Fondation, Jacques Berchtold, professeur spécialiste de Rousseau. Grâce à l’exercice du droit de préemption, le manuscrit à teneur patrimoniale a pu échapper à une vente publique et rejoindre les joyaux de la bibliothèque Bodmer. lire la suite


Caroline Boissier-Butini, pianiste et compositrice genevoise, oubliée par l’histoire

Première en Suisse à avoir écrit six concertos pour piano et orchestre, la compositrice genevoise, Caroline Boissier-Butini, s’est produite avec succès dans les salons musicaux de Suisse romande et de Paris. Grande oubliée par l’histoire, la musicologue Irène Minder-Jeanneret lui rend justice dans une biographie fouillée.

Comment Caroline Butini s’est-elle forgé une réputation hors pair dans un contexte extrêmement restrictif ? Jusqu’en 1823 à Genève, les concerts sont rares, les femmes cantonnées dans les chœurs. Accaparées par leurs divergences politiques, les élites de la république n’accordent que peu d’intérêt à la musique n’hésitant pas à transformer la salle des concerts en salle du conseil législatif. Malgré ce désamour pour la musique, Caroline Butini n’abandonne pas sa passion. Quels sont ses maîtres, ses sources d’inspiration, ses compositeurs fétiches ? lire la suite 


Ils ont changé le monde sur le Léman

Ils sont venus entre 1754 et 1914 sur les bords du Léman pour quelques heures ou quelques années. Dix auteurs, dix géants de la littérature : Voltaire, Rousseau, Germaine de Staël, François-René de Chateaubriand, Byron, Stendhal, Alexandre Dumas, Gustave Flaubert, Victor Hugo, Romain Rolland.
Exilés ou réfugiés en Suisse, ils y ont repris leurs souffle et leur plume. Pourquoi ? Pour échapper à la censure, à la prison, aux créanciers ou à la mort, ils ont quitté leur pays, la France ou l’Angleterre. Ils ont posé leurs valises quelques heures ou quelques années en Suisse. Là, dans ce pays entre lacs et montagnes, ils ont retrouvé la santé, la liberté ou l’inspiration.  lire la suite


Une divine de New-York à Saint-Mortiz

Après Berthe Morisot, Romain Gary ou Clara Malraux, l’académicienne Dominique Bonaraconte dans « Divine Jacqueline », avec élégance et subtilité, l’incroyable destin de Jacqueline de Ribes, muse et mécène proustienne. Femme moderne et bohème, elle osa — sacrilège incroyable pour les héritières de son monde — lancer sa propre entreprise, une maison de haute couture à plus de 50 ans ! À défaut d’empire, elle sut de New-York à Paris, en passant par Tokyo, imposer un style. Son style ! Et en Suisse aussi. Sportive émérite, longtemps la comtesse de Ribes dévala les montagnes de l’Engadine, en anorak de couleur vive, fuseau et lunettes noires. Retour sur quelques souvenirs tout schuss en techicolor. Lire la suite


Tsunami sur le Léman

En 563, une vague gigantesque submerge les rives du Léman. De Villeneuve à Genève, des dizaines d’habitants et de villages sont engloutis.
A l’origine de ce raz-de-marée dévastateur, l’effondrement d’un pan de la montagne, le Tauredunum, en Valais. En s’écrasant dans le lac, l’avalanche rocheuse souleva un mur d’eau d’une hauteur impressionnante. Faut-il croire à une légende, à des fabulations d’un autre temps? Carine Racine revient sur les faits et nous livre un récit tempétueux, peuplés de survivants, de familles déchirées qui pleurent leurs morts. Sous les gravats, l’insoutenable. lire la suite


La tragique odyssée des deux soeurs Livanos

Chalets avec toiles de maîtres à Saint-Moritz, joyeuses descentes de ski depuis le Piz-Nair ou le Piz-Corvatsch, soirées mondaines au Corviglia Club, rien ne paraissait trop beau pour les sœurs Livanos. De New-York aux pentes de l’Engadine, la planète entière semblait pour les deux héritières, un joli terrain de jeux. De quoi d’ailleurs auraient-elles dû s’inquiéter ?

Eugénie et Tina Livanos avaient presque tout : gloire et beauté.  Elles étaient les filles du riche armateur grec Stravos Livanos. Nées avec une cuillère d’argent, elles avaient vécu enfants, dans une grande maison à Londres, que la Café Society de l’époque fréquentait assidument. Élégantes et riches, le choix d’un gentil fiancé n’aurait pas dû être bien compliqué.  Et l’amour leur semblait promis. Hélas, pour leur plus grand malheur, les deux sœurs choisirent d’épouser deux rivaux, deux armateurs, deux Grecs. Lire la suite


Sur les traces des pionnières de Lausanne

Philanthropes, pédagogues, lettrées, scientifiques… des femmes à l’esprit d’entreprise. Elles sont nombreuses et souvent méconnues. L’ouvrage « 100 femmes qui ont fait Lausanne » retrace leur parcours hors du commun et leur rend un vibrant hommage.
Évoquer leur trajectoire soulève inévitablement le contexte sociétal discriminatoire de l’époque. Rappelons qu’aux XVIIIe et XIXe siècles, les femmes ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les hommes, ni des mêmes conditions à l’éducation, à la citoyenneté et encore moins à des charges politiques. Malgré ces inégalités, nombre d’entre elles se sont distinguées grâce à leur intelligence, leur courage, et leur perspicacité. Elles ont cédé à leurs passions et fait preuve de talent. Leur action et leur réussite en sont d’autant plus méritoires.
S’appuyant sur des recherches historiques, l’ouvrage collectif « 100 femmes qui ont fait Lausanne » nous révèle les pionnières des combats féministes qui ont marqué la ville de Lausanne. Lire la suite


La Suisse de Phidias


Et si Phidias, l’un des plus illustres sculpteurs grecs de la Grèce Antique revenait 2500 ans après sa mort, visiter le Musée Barbier-Mueller de Genève ? 
C’est l’une des scènes les plus émouvantes du captivant roman de Julien Burgonde, qui sort ces jours-ci aux Éditions Plaisir de Lire. Tout commence par la découverte en Grèce du sarcophage de Phidias, l’artiste phare de l’Acropole et d’Olympie. Au même moment, la tension est à sa comble entre les gouvernements de Londres et d’Athènes qui réclame la restitution des chefs d’œuvre du Parthénon, justement sculptés par le génial Phidias et détenus depuis 300 ans par le British-Museum. lire la suite 


La passion de la vie de Peter Brabeck-Letmathe


Pendant plus de dix ans, il a été le PDG du groupe le plus emblématique de la Suisse : Nestlé. Pourtant c’est son amour de la montagne et de la musique qui a rythmé sa vie et guidé ses choix. Retour sur le parcours d’un maestro de la vie… Longtemps, il se leva de bonne heure pour réaliser son rêve d’enfant : devenir chef d’orchestre. Peter Brabeck-Letmathe est né en Autriche, le 13 novembre 1944, à Villach, une ville dévastée par les bombes et la guerre dans une famille modeste mais aimante. lire la suite


Le goût d’une vie meilleure

Dans son roman « La Vie suprême », Alain Bagnoud revient sur l’affaire du faux-monnayeur Farinet : homme de mérite ou imposteur ? Depuis 1873, le mythe a fait couler beaucoup d’encre. Décryptage.
A son arrivée dans le Val de Bagnes, Farinet soulève la suspicion des habitants. Des histoires sur un faux-monnayeur se propageaient dans la vallée et alimentaient les rumeurs. Farinet promettait des sacs de pièces à ses complices. lire la suite


Dans le viseur de Vivian Maier

Une vie à photographier les démunis, les exclus de la société et d’innombrables scènes insolites, puis disparaître dans l’anonymat, sans même développer – faute de moyens – la plupart de ses clichés… C’est l’histoire tragique de Vivian Maier, photographe de rue, dont le talent nous est révélé posthume. Cent mille négatifs, planches-contacts, films documentaires et enregistrements audio, amassés pêle-mêle dans un carton, s’envolent aux enchères pour la modique somme de quatre cents dollars. lire la suite


Le cristal de nos nuits

Dans son livre au titre évocateur, Frédéric Lamoth nous raconte plusieurs aventures à l’aube du Troisième Reich. Si les personnages sont réels, avertit l’auteur, leurs interactions avec les protagonistes sont purement imaginaires. Dès les premières lignes, nous voilà en 1932 dans l’ambiance feutrée du célèbre bar du Montreux Palace, bondé de clients anglais en villégiature durant la saison estivale. Des habitués que le jeune pianiste guette derrière son Steinway. lire la suite


Une histoire vaudoise 

Revivre l’histoire fascinante du plus grand canton romand, c’est l’invitation que nous lancent les auteurs de l’ouvrage « Histoire Vaudoise ». Près de six cents pages et une iconographie magnifique, souvent inédite, restituent la métamorphose du Pays de Vaud depuis la Préhistoire à nos joursVoilà plus d’un quart de siècle qu’aucun ouvrage de cette ampleur n’avait été publié sur le canton de Vaud. Nul doute que ce très beau livre va raviver la curiosité pour les épopées historiques. Ses vingt chapitres magnifiquement illustrés révèlent des aspects… lire la suite


Capucine, la plus belle fleur de Lausanne 

La génération Instagram trouvera son compte dans le dernier roman de Blaise Hofmann : « Capucine », cette biographie d’une star oubliée d’Hollywood qui s’est donnée la mort à Lausanne dans les années 90. Retour sur une étoile filante, amie d’Hubert de Givenchy et d’Audrey Hepburn, partenaire de John Wayne, Dick Bogarde ou Alain Delon. Même les étoiles sont mortelles. Sauf quand un romancier leur redonne vie. Et c ‘est bien ce qui arrive à la comète «Capucine» que l’écrivain Blaise Hofmann, ressuscite pour notre plus grand plaisir. Lire la suite


Marie Bashkirtseff, sa vocation d’artiste peintre est née à Genève

Décédée prématurément à l’âge de 26 ans, Marie Bashkirtseff, élève de l’Académie Julian, n’a pas pu accomplir la carrière que ses talents multiples – peinture, musique, sculpture, écriture –  pouvait laisser espérer. Son nom est pourtant passée à la postérité pour deux raisons. Elle nous a d’abord laissé un magnifique journal intime témoignant des joies et malheurs de l’émancipation d’une jeune artiste de son époque. Mais Marie a aussi pu réaliser, avant que la tuberculose ne la terrasse, plusieurs toiles magnifique. lire la suite


À LIRE AUSSI

〉Une leçon de flûte avant de mourir », le récit émouvant de Jacques-Etienne Bovard

Emile de Ribaupierre, une vie en musique à découvrir dans la monographie publiée par Antonin Scherrer

Audrey Hepburn: Un instant de grâce…  en Suisse aussi.  Le roman de Clémence Boulouque 

La Suisse revisitée par une vingtaine d’auteurs contemporains aux Editions de l’Aire: La Suisse est un village

Toutes les chroniques Damier par auteurs, artistes, personnalités


ENTRETIENS, ÉVÉNEMENTS


La Fondation Martin Bodmer dévoile des reliques napoléoniennes datant du Premier Empire jamais montrées au public à ce jour  

Napoléon figure parmi les figures majeurs retenues par le collectionneur Martin Bodmer comme piliers de sa collection. Des volumes provenant de la bibliothèque de Napoléon, mais aussi des documents capitaux rédigés de la main de l’empereur et des lettres intimes adressées à sa sœur préférée Pauline. Nicolas Ducimetière, vice-directeur de la fondation, vous invite à le suivre pour découvrir de précieuses reliques.
Lien du documentaire


Jeanne ou la délicate transmission des souvenirs intimes

L’auteure alterne deux histoires étroitement mêlées. Celle de Jeanne bouleversée par son coup de foudre inavouable pour un prêtre. Puis celle de sa fille, Catherine, née de cette union, en quête de vérité. Mais comment réagir face au silence de Jeanne sur son passé? L’auteure soulève la délicate question de la transmission des souvenirs intimes d’une génération à l’autre. Un livre tout en émotion et en profondeur pour des heures de lecture passionnantes. lire l’interview


Quand Gorki tutoyait Gogol

Les éditions des Syrtes à Genève publient une nouvelle version du Bourg d’Okourov de Maxime Gorki, écrit pendant son exil en 1905 à Capri. L’occasion de découvrir la plume sensible et authentique de ce romancier russe pas si éloigné de son fantasque confrère ukrainien Nicolas Gogol. Entretien avec son traducteur Jean-Baptiste Godon[1].Pourquoi avoir choisi de republier ce texte ?
Jean-Baptiste Godon. Bien qu’il soit relativement peu connu en France, Le bourg d’Okourov occupe une place importante dans la production de Gorki. Il est le premier volet d’une trilogie inachevée consacrée à la vie provinciale (parfois qualifiée de « cycle d’Okourov ») et s’inscrit de ce point de vue dans le prolongement des chroniques provinciales que l’on retrouve chez des auteurs tels que Gogol, Leskov, Saltykov-Chtchedrine, Bounine ou Zamiatine. Dans ce récit pittoresque, Gorki s’efforce de décrire la province russe telle qu’elle est réellement, ses attentes, ses travers et ses angoisses à l’époque de la révolution de 1905, période charnière de basculement entre la Russie ancestrale et la nouvelle Russie soviétique. lire la suite


À LIRE AUSSI

Pourquoi avez-vous écrit « La Suisse, pays le plus heureux du monde »  Suite de l’interview

Lausanne, capitale mondiale de la danse. lire la suite 

〉Cendrillon, le ballet iconique revisité  par  Jean- Christophe Maillot. Le chorégraphe a imaginé une version pour le moins décapante et inspirante  du célébrissime conte.  Lire la suite


LES COUPS DE CŒUR DE DAMIER


Pour l’amour des livres

Des premières lueurs de sa Bretagne natale à ses voyages à travers le monde, Michel Le Bris nous parle de ses livres coup de cœur, chinés dans ses librairies favorites, et nous révèle un insatiable appétit littéraire ! Au bord du gouffre, sorti d’une salle de réanimation et encore endolori, Michel Le Bris souffre le martyre, ses jours sont comptés, il en est persuadé. Surtout, sa vision brouillée l’empêche de lire, insoutenable pour l’auteur prolifique, qui voit sa vie perdre tout son sens. Brusquement, tout s’écroule. Comment vivre sans écrire, sans l’amour des livres… « j’étais mort, pas physiquement peut-être, ou pas encore, mais comme écrivain ». L’urgence de se raconter est né de cette frayeur-là. Peu à peu, l’esprit s’est reconnecté et les mots ont retrouvé leur maître. Sans eux, « je ne serais rien » avant de renchérir « je leur dois tout ». Pour l’amour des livres sera donc une déclaration sincère, une reconnaissance envers ceux qui l’ont aidé. lire la suite


Jean d’Ormesson, l’amoureux de la vie

L’académicien Jean-Marie Rouart signe un émouvant Dictionnaire amoureux de Jean d’Ormesson. Il dresse un portrait truffé d’anecdotes savoureuses, pétillantes et inédites qui évoquent la vie du grand homme.  lire la suite


L’hommage d’Eric Vuillard à un peintre suisse


Si l’auteur de L’Ordre du jour campe, comme on le sait un court mais efficace et implacable récit, les débuts de l’irrésistible ascension d’Hitler,  l’odieuse lâcheté des dirigeants politiques de l’époque…, Eric Vuillard rend un hommage appuyé à un peintre suisse. Lire la suite


LES CLASSIQUES DE DAMIER


 

Les Illusions perdues de Balzac


C’est à coup de nuits sans sommeil, de litres de café fort et brûlant, et harassé de dettes que Balzac écrit à un rythme effréné Illusions perdues. Ce roman volumineux et des plus extraordinaires, largement inspiré de sa propre vie, nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.« Je suis un galérien de plume et d’encre, un vrai marchand d’idées » disait Balzac qui réussissait l’exploit de publier plusieurs grandes œuvres par an. Avec cette même frénésie et grâce à des emprunts, il se lance dans l’acquisition d’une maison d’édition, d’une imprimerie et d’une fonderie à caractères qui se solde par un désastre financier. « Plaignez-moi, je travaille seize heures par jour et je dois encore cent mille francs ! ». lire la suite


Lewis et Irène


Damier continue sa série « Relisons nos classiques ». L’occasion de redécouvrir « Lewis et Irène », le premier roman écrit par Paul Morand en 1924. Une écriture qui danse comme un charleston, un homme et une femme d’affaires, un duel à la vie à la mort…

Lewis, jeune financier volage et ambitieux, à la tête de la Franco-Africaine a renoncé à tout, y compris ses affaires pour épouser la belle Irène, son double féminin. Il a rencontré en Sicile la banquière qui représente la vénérable Société Apostolatos. Il venait y acheter des mines. Elle aussi. Lewis rafle l’affaire. Il croit gagner la première manche. Il regagne Paris, le rachat des mines en poche, mais désenchanté et solitaire. Le ciel trop bleu de l’île l’aurait-il perturbé, lui le joueur impénitent ? Et pourquoi depuis son retour cette petite phase de Pascal lui trotte-t-elle sans cesse dans la tête ?  « Le premier effet de l’amour est d’inspirer un grand respect. » Cela le fit rire, puis lui donna à réfléchir. lire la suite


La Gloire de mon père


Après deux mois de confinement, la Provence vous manque, tout comme le chant des cigales. Plongez dans « La Gloire de mon père » de Marcel Pagnol et vous serez transportés dans le Pays d’Aubagne, sous le soleil très exactement. Un régal…

 « Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers ». Ainsi commence « La Gloire de mon père », de Marcel Pagnol. L’amour de la Provence, la poésie, l’humour, la nostalgie, la tendresse, la simplicité. Le Garlaban est une montagne et de mémoire d’homme, personne n’a jamais vu une colline entourée de chèvres! Mais la phase sonne si bien, l’image si vivante que le lecteur est déjà transporté dans la garrigue odorante des thyms et farigoulettes en fleurs. En à peine deux lignes, tout ce qui fait le sel et le plaisir de lire ou de relire l’écrivain affleure déjà… lire la suite


La Méditerranée de Fernand Braudel


Jeune professeur d’histoire en 1939, il devait écrire sa thèse sur la Politique étrangère de Philippe II en Méditerranée au XVIème siècle. Mais la vie et la guerre en ont décidé autrement. Après la débâcle française, Fernand Braudel est fait prisonnier en Allemagne pendant cinq ans.  Il réussit grâce à sa seule et prodigieuse mémoire à rédiger ce qui allait devenir non plus un ouvrage sur les conquêtes du roi d’Espagne au XVIème siècle, mais un livre sur La Méditerranée, Philippe II devenant lui seulement une figure de second plan derrière la « mare nostrum».« Dans ce livre, les bateaux naviguent ; les vagues répètent leur chanson ; les vignerons descendent des collines de Cinque Terre, sur la Riviera génoise ; les olives sont gaulées en Provence et en Grèce…  lire la suite


La peste d’Albert Camus


Dès sa sortie en juin 1947, ce livre s’est arraché en librairie.  Étudié par des générations de lycéens en France, l’épidémie de Covid-19 rend La Peste incroyablement d’actualité. A retrouver d’urgence dans sa bibliothèque ou pour plus les plus jeunes : à télécharger version ebook sur son ordinateur !
« Les fléaux, en effet sont une chose commune, mais on croit difficilement aux fléaux lorsqu’ils vous tombent sur la tête. Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus ». Indifférence, incrédulité, puis panique. Albert Camus décrit comme dans une pièce en trois actes, les sentiments, qui vont saisir les habitants d’Oran, face au déferlement d’une épidémie. Une épidémie qu’ils mettront bien longtemps à vouloir désigner : la peste. lire la suite


LES EXPOS AUTOUR DU LÉMAN, OU AILLEURS

Expositions à ne pas manquer


VOYAGES, RÉCITS, GUIDES


Metin Arditi a eu la bonne idée de sortir chez Plon, son dictionnaire amoureux de la Suisse. Il brosse un extraordinaire portrait par petites touches colorées et subtiles de A à Z, de sa bien-aimée. La Suisse de Metin Arditi. L’auteur du Turquetto sort un Dictionnaire amoureux de la Suisse chez Plon. Jubilatoire. lire la suite

9782709650458-X

Crans-Montana : un roman à peine sorti et auréolé de critiques élogieuses. Son auteur, la genevoise Monica Sabolo. Le récit se passe dans les années 60, où les parents de l’auteur, et l’auteur elle-même ont passé certaines vacances d’été et d’hiver. Crans-Montana,  rendez- vous mondain d’une jeunesse dont les parents avaient décidé d’oublier la guerre, ses privations. Pour le meilleur : s’amuser. Ou pour le pire…  lire la suite

Voyage jusqu’au bout de l’Extrême Orient Russe « Zimnik, Du Baïkal au Béring » de Diane Slëzkine, aux éditions des Carnets de l’Aléatoire. La romancière entend faire revivre le projet fou: la construction d’un train qui relierait Paris à New-York par le Détroit de Béring. lire la suite

 

Partir à la découverte du Danube : un voyage de quelques 3 000 kilomètres dans sa chambre en 556
pages. Une invitation irrésistible de Claudio Magris. Seul impératif : être prêt pour une épopée fantastique. Des sources en Forêt-Noire à son delta en mer Noire… lire la suite

 

Visiter le château de Versailles autrement, au bon vouloir de l’alphabet, pourquoi pas. Dans son « Dictionnaire amoureux de Versailles » Franck Ferrand nous invite à flâner dans le plus beau château du monde. Hors des circuits habituels et encombrés.  lire la suite

La Suisse vue par des Femmes : un guide de voyage pas comme les autres, fruit d’une ONG, Women in action worldwide lire la suite

UnknownVous rêviez d’en savoir plus sur le patrimoine du Canton de Vaud, la revue Patrimonial est faites pour vous lire la suite